Numéro
J. Phys. IV France
Volume 09, Numéro PR4, April 1999
41e Colloque de Métallurgie de l'INSTN
Ségrégation interfaciale dans les solides
Page(s) Pr4-141 - Pr4-146
DOI https://doi.org/10.1051/jp4:1999418
41e Colloque de Métallurgie de l'INSTN
Ségrégation interfaciale dans les solides

J. Phys. IV France 09 (1999) Pr4-141-Pr4-146

DOI: 10.1051/jp4:1999418

Étude par sonde atomique de la ségrégation à l'interface carbures NbC - matrice dans un acier microallié au niobium

M. Guttmann1, B. Thomas1, F. Danoix2, D. Blavette2 and M. Hédin2

1  IRSID, USINOR, BP. 30320, 57283 Maizières-lès-Metz cedex, France
2  Groupe de Métallurgie Physique, UMR 6634 du CNRS, Université de Rouen, place Émile Blondel, 76821 Mont-Saint-Aignan cedex, France


Résumé
Des examens par sondes atomiques classique et tomographique sur un acier HLE, à I'état laminé à chaud et à I'état laminé à froid et recuit, ont mis en évidence la ségrégation du carbone et du manganèse à l'interface carbures NbC/matrice ferritique. Les caractéristiques de ces deux ségrégations relèvent de mécanismes différents. Celle du carbone, confinée à la périphérie immédiate des particules de NbC, n'affecte que les plus grosses d'entre elles. Elle est vraisemblablement induite par le champ de contraintes élastiques associé à l'interface semi cohérente, qui croît avec le volume de la particule. Celle du manganèse, en revanche, qui s'étend sur une plus grande distance à partir de I'interface et affecte toutes les particules, n'est pas encore comprise. La ségrégation interfaciale du carbone n'explique que partiellement le faible vieillissement après écrouissage de ces aciers au niobium, car une quantité appréciable de carbone en solution solide a également été mise en évidence. Ces résultats illustrent l'aptitude de la sonde atomique à l'étude des très petites particules et de leur interface dans les aciers très faiblement alliés.



© EDP Sciences 1999