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J. Phys. IV France
Volume 118, November 2004
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Page(s) | 385 - 394 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp4:2004118045 |
J. Phys. IV France 118 (2004) 385-394
DOI: 10.1051/jp4:2004118045
D'une olivine naturelle à un catalyseur industriel au nickel pour la production d'hydrogène à partir de biomasse
D. Świerczyński1, C. Courson1, J. Guille2 et A. Kiennemann11 Laboratoire des Matériaux, Surfaces et Procédés pour la Catalyse, ECPM, UMR 7515, 25 rue Becquerel, 67087 Strasbourg Cedex 2, France
2 Groupe des Matériaux Inorganiques, IPCMS, 23 rue du Loess, 67037 Strasbourg Cedex, France
Abstract
L'olivine naturelle ((Mg,Fe)2SiO4) présente un double intérêt comme catalyseur de gazéification de la biomasse en lit fluidisé circulant : son activité catalytique supérieure à la silice et sa grande dureté lui conférant une résistance à l'attrition. L'addition de nickel à l'olivine naturelle permet d'obtenir un catalyseur de reformage du méthane et des goudrons répondant aux exigences liées au procédé, à savoir une utilisation en lit fluidisé circulant alternativement en phase réductrice et oxydante et une association forte nickel-olivine.
Le rôle des différentes phases présentes dans l'olivine est mis en évidence par DRX, TPR, MEB et spectroscopie Mössbauer. Cette étude permet d'identifier les interactions nickel-support du catalyseur créées à différentes températures de calcination et d'expliquer les mécanismes de formation du catalyseur actif. Un rejet de fer sous forme d'oxyde est observé. Il peut être expliqué soit par à un échange avec le nickel, sans modification de la structure olivine initiale, conduisant à la formulation ((Mg,Ni)2SiO4), soit par la précipitation d'une phase MgO avec formation d'une solution solide NiO-MgO. La deuxième hypothèse est privilégiée car la présence de cette phase est cohérente avec l'existence d'interactions fortes nickel-olivine et avec les rapports Ni/Mg1 à la surface des grains sur l'échantillon Ni/olivine calciné à 1100
C. Elle explique la grande activité catalytique de cet échantillon en reformage du méthane.
© EDP Sciences 2004