Numéro |
J. Phys. IV France
Volume 106, mars 2003
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Page(s) | 13 - 22 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp4:20030211 |
J. Phys. IV France 106 (2003) 13
DOI: 10.1051/jp4:20030211
Ségrégation interfaciale et rupture : l'apport d'une approche atomistique "mixte"
J. Creuze1, F. Berthier2, R. Tétot2 and B. Legrand31 LURE, bâtiment 209D, Université Paris XI, 91405 Orsay cedex, France
2 LEMHE, bâtiment 415, Université Paris XI, 91405 Orsay cedex, France
3 SRMP-DMN, CEA-Saclay, 91191 Gif-sur-Yvette cedex, France
Résumé
Dans un alliage, toute modification de l'environnement cristallographique s'accompagne d'une variation
des concentrations locales des constituants de l'alliage. La ségrégation peut ainsi être induite par des distorsions de
liaisons, comme au coeur des joints de grains, ou par des variations du nombre de coordination, comme en surface.
Pour modéliser ces variations de composition interfaciale, les approches vont de la thermodynamique
phénoménologique qui ne prend pas en compte la structure atomique des interfaces jusqu'aux calculs ab initio, qui
ne permettent guère d'appréhender les forces motrices de la ségrégation interfaciale. Nous montrerons l'apport d'une
approche `mixte' couplant modèle de gaz sur réseau et potentiels interatomiques dérivés de la structure électronique.
Ceux-ci permettent de calculer les paramètres énergétiques du modèle de gaz sur réseau tout en prenant en compte
l'influence des relaxations des distances interatomiques. Grâce à cette approche, nous pourrons comparer les forces
motrices responsables des ségrégations superficielle et intergranulaire et discuter du rôle de la ségrégation
interfaciale quand un joint de grains se scinde en deux surfaces en tête de fissure.
© EDP Sciences 2003