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J. Phys. IV France
Volume 111, septembre 2003
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Page(s) | 97 - 124 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp4:2002819 |
J. Phys. IV France 111 (2003) 97
DOI: 10.1051/jp4:2002819
La structure des liquides simples et des alliages liquides métalliques
V. Simonet1 and R. Bellissent21 Laboratoire Louis Néel, UPR 5051 du CNRS, BP. 166, 38042 Grenoble cedex 9, France
2 DRFMC/SPSM-MDN, CEA-Grenoble, 17 rue des Martyrs, 38402 Grenoble cedex, France
Résumé
De par le caractère isotrope des interactions et leur courte portée, les liquides métalliques ont longtemps été considérés
comme des systèmes modèles pouvant être décrits par un arrangement aléatoire de sphères dures. Ceci a été confirmé par l'allure
des premières fonctions de distribution de paires déterminées par diffusion de RX ou de neutrons à la précision près des expériences
de l'époque. Néanmoins, cette image a tout d'abord été révisée pour le cas des alliages métalliques dont les fonctions de
distribution de paires ont révélé un ordre local plus complexe à cause des affinités chimiques entre espèces différentes.
Grâce à la possibilité actuelle de mesurer des facteurs de structure de bien meilleure qualité, la question de la nature de
l'ordre local et du degré d'isotropie des interactions peut se poser même dans le cas des liquides simples ou dans le cas
d'alliages présentant à priori peu d'ordre chimique. Dans ce cadre, l'ordre local icosaédrique est particulièrement intéressant
puisque l'icosaèdre est un agrégat très compact et, bien que présentant des liaisons directionnelles, très proche d'une configuration
isotrope. La mise en évidence de ce type d'ordre local est présentée pour deux types de liquides : les liquides surfondus
dans lesquels un ordre local icosaédrique a été prédit pour expliquer les propriétés de surfusion, et les liquides en équilibre
avec des quasicristaux qui présentent un ordre local icosaédrique.
© EDP Sciences 2003