Numéro |
J. Phys. IV France
Volume 103, février 2003
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Page(s) | 359 - 390 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp4:200300016 |
J. Phys. IV France 103 (2003) 359
DOI: 10.1051/jp4:200300016
La diffraction des neutrons et des rayons X pour l'étude structurale des liquides et des verres
H.E. Fischer1, P.S. Salmon2 and A.C. Barnes31 LURE, bâtiment 209d, Centre Universitaire Paris-Sud, BP. 34, 91898 Orsay cedex, France
2 Department of Physics, University of Bath, Bath BA2 7AY, U.K.
3 H.H. Wills Physics Laboratory, University of Bristol, Bristol BS8 1TL, U.K.
Résumé
La compréhension de mainte propriété physique d'un verre ou d'un liquide nécessite la
connaissance des facteurs de structure partiels (PSFs) qui décrivent chacun la distribution d'une
espèce atomique autour d'une autre. La technique de diffraction des neutrons avec substitution
isotopique (NDIS) [1,2,3], ayant bien réussi a déterminer les PSFs de certains composés [4,5], est
pourtant restreinte aux isotopes présentant un contraste suffisant en longueur de diffusion. D'un
autre cote, la technique de diffusion anomale des rayons X (AXS ou AXD) [6] permet de faire varier
la longueur de diffusion d'une espèce atomique pourvu que son énergie d'absorption soit à la fois
accessible et suffisamment élevée pour donner un assez grand transfert du moment. La combinaison
des techniques de diffraction des neutrons (avec ou sans substitution isotopique) et de diffraction des
rayons X (avec ou sans diffusion anomale) peut donc permettre d'obtenir un meilleur contraste en
longueurs de diffusion pour un système donné, mais exige une analyse de données plus soignée pour
pouvoir bien tenir compte des erreurs systématiques qui sont différentes pour les 2 techniques [7].
Pour les atomes ayant des distributions électroniques quasi-sphériques, e.g. dans le cas d'un alliage
liquide, la combinaison des techniques de NDIS et de diffraction des rayons X s'est déjà montrée
très avantageuse pour la détermination des PSFs [8,9]. Dans le cas des verres ayant d'importantes
liaisons covalentes, l'effective combinaison des 2 techniques peut être moins directe mais facilitée
lorsqu'il s'agit des atomes de grand Z [10,11]. Nous présentons ici un sommaire du méthode et
quelques exemples des résultats.
© EDP Sciences 2003