Numéro
J. Phys. IV France
Volume 09, Numéro PR4, April 1999
41e Colloque de Métallurgie de l'INSTN
Ségrégation interfaciale dans les solides
Page(s) Pr4-81 - Pr4-86
DOI https://doi.org/10.1051/jp4:1999411
41e Colloque de Métallurgie de l'INSTN
Ségrégation interfaciale dans les solides

J. Phys. IV France 09 (1999) Pr4-81-Pr4-86

DOI: 10.1051/jp4:1999411

Ségrégation et restauration des structures écrouies

G. Saindrenan

ISITEM, BP. 90604, 44306 Nantes cedex 3, France


Résumé
Les différentes phases de la restauration de la structure écrouie d'un métal peuvent engendrer des segrégations interfaciales. Toutefois, ces mécanismes sont caractérisés par des cinétiques sans commune mesure (>104) avec celles de la ségrégation d'équilibre. En raison de la très forte aptitude à la ségrégation du soufre sur les interfaces du nickel et des conséquences sur les propriétés d'usage du métal, le système nickel-soufre constitue un cas d'école en ségrégation d'équilibre qui a servi de référence. Les résultats expérimentaux présentés ici concernent donc principalement ce système. Dans du nickel écroui contenant 1 ppm atomique de soufre, la ségrégation peut se produire dès la restauration par couplage lacune-soufre, puis diffusion du soufre le long des lignes de dislocations jusqu'aux interfaces (joint de grain et surface). La recristallisation primaire peut également provoquer une ségrégation interfaciale. Dans ce cas, le phénomène résulte du traînage du soufre par les joints de grains en mouvement. Lors de leur stabilisation à la fin de la recristallisation, les joints contiennent donc du soufre ségrégé.



© EDP Sciences 1999