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J. Phys. IV France
Volume 12, Numéro 2, avril 2002
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Page(s) | 3 - 14 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jp42002009 |
J. Phys. IV France 12 (2002) Pr2-3
DOI: 10.1051/jp42002009
Matériaux pour la dépollution des gaz d'échappement automobile
N. Mouaddib-Moral and C. GauthierRenault Centre Technique de Lardy, 1 allée Comuel, 91510 Lardy, France
Résumé
Les premières législations antipollution ont été mises en place suite à la détection, aux Etats Unis plus particulièrement
en Californie, du smog photochimique et des pluies acides, néfastes pour la faune et la flore. Les estimations de la contribution
de l'automobile aux émissions de composés, considérés comme précurseurs de ces phénomènes, ont été suffisantes pour provoquer
la mise en place de normes draconiennes en matière d'émissions automobiles. Les matériaux catalytiques ont été évalués en
tant que solution possible pour réduire les émissions à l'échappement. En Europe, l'utilisation des catalyseurs trois voies
a été généralisée sur les véhicules essence fonctionnant à richesse stoechiométrique à partir de 1993. Une nouvelle génération
de catalyseurs appelée piège à oxydes d'azote (NOx) est maintenant nécessaire pour le post-traitement des gaz d'échappement
des motorisations à essence fonctionnant en mélange pauvre (combustion en présence d'un excès d'oxygène) pour diminuer la
consommation et par conséquent réduire les émissions du CO
2 connu pour son impact sur l'effet de serre. La dépollution des moteurs diesel via un catalyseur d'oxydation a été généralisée
en Europe depuis 1996. La sévérisation des normes européennes impose pour les moteurs diesel le recours à des matériaux spécifiques
pour le traitement des oxydes d'azotes et des particules par l'intermédiaire de filtres à particules dont l'efficacité de
filtration est supérieure à 95%, mais doivent subir des régénérations périodiques.
© EDP Sciences 2002